Cette fois-ci, c'est le jeu vidéo Halo 3 qui subit la grande pacification qu'ont déjà encaissé GTA 4 et Far Cry 3. En effet, ce FPS (First Person Shooting), connu pour ses explosions fluorescentes et ses races extraterrestres de haute voltige, demeure inoffensif et apaisant dans ce troisième volet de la série "Aquarium". Nager à travers les pixels prédisposés à exploser au contact des balles devient un jeu d'enfant dans ces déserts semi-naturels ordinairement peuplés d'aliens redoutables. Une fois encore, l'aquarium est à l'océan ce que le jeu vidéo est à la réalité.
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mardi 1 avril 2014
Tekila Sunrise
Suite de la première vidéo "Aquarium", cette fois-ci avec des images tirées du jeu vidéo Far Cry 3 qui est doté d'un contexte plus naturel car l'histoire se déroule sur une île tropicale. Le joueur doit effectuer des missions périlleuses, comme massacrer des méchants et saboter des bases ennemies, tout en traversant la jungle et les prairies peuplées d'animaux dangereux. Encore une fois, tous ces éléments tous aussi sanglants les uns que les autres sont absents dans cette vidéo qui n'isole que la douceur due à la découverte de paysages reposants. Le jeu devient un parc dans lequel il est facile de se balader. Le poisson, dans son bocal, peut faire son tour sans que personne le dérange jusqu'à ce qu'il oublie, et recommencera.
jeudi 19 décembre 2013
"Remake-moi ça"
Cette
œuvre est une vidéo au format clip composée d'images du film « La
Haine » de Mathieu Kassovitz accompagnées d'un remix du
morceau « Funeral Canticle » de John Tavener. La vidéo
est en majeure partie en triptyque et ne suit pas exactement la
chronologie du film. Aucun autre traitement que le triptyque dû au
splitscreen n'a été ajouté aux images du film.
Cette
vidéo est un remake non pas du film de Kassovitz mais du morceau de
Tavener. Ce morceau fait partie de la musique minimaliste mystique :
elle a une dimension très religieuse et n'est composée, à la base,
que de voix. Dans cette œuvre, le remake (ou remix) de ce morceau a
consisté à garder cet aspect religieux tout en y ajoutant une
touche « gangsta » entêtante et menaçante. Bien qu'en
total désaccord avec l'ambiance du morceau original de John Tavener,
cette dernière touche (aussi appelée Trap Music) est, par contre,
en harmonie avec l'esprit du film de Kassovitz. En effet la Trap
Music tient son nom de ce qu'on appelle « the trap »
(dans le sens de « la trappe ») qui est une bouche
d'égout par laquelle les dealers passent pour fourguer leur drogue
dans la rue sans avoir à sortir de chez eux. Quant au morceau de
John Tavener, il illustre l'omniprésence de la mort au sein du
film. Les scènes de « La Haine » sont choisies de façon
à représenter au mieux son ambiance principale et les changements
de scènes sont synchronisés à la musique, de façon à montrer que
les images ne font qu'illustrer la musique, et non l'inverse. D'où
l'aspect vidéo-clip. Plus le morceau progresse, plus les scènes
sont rudes. Le choix du triptyque, lui, est justifié par le lien
religieux et funèbre du morceau : c'est un clin d'œil au
Triptyque de la Crucifixion de Rogier van der Weyden.
Cette
vidéo mêle donc la dimension religieuse de la mort avec la violence
des stéréotypes gangsta, en tentant de n'être ni trop dans l'un,
ni trop dans l'autre.
jeudi 24 janvier 2013
Philosophie virtuelle
Il
s'agit d'une vidéo montée à partir d'images prises par une caméra
filmant une télévision. Sur cette télévision, c'est le paysage du
jeu vidéo GTA (Grand Theft Auto) 4 qui défile. C'est une succession
de plans, plus ou moins rapides, des éléments du jeu qui
constituent une ville basée sur l'architecture de New York. On peut
y voir des immeubles, des routes, des voitures, des arbres, la
pluie... Ce qui pourrait ressembler à un paysage réel. Le
personnages, que l'on voit toujours au centre de l'écran dans le
jeu, est supprimé, de façon à obtenir une vue à la première
personne. Le montage a été fait à partir d'une seule vidéo d'une
durée d'une heure et vingt-trois minutes. La caméra était fixe,
filmant l'écran pendant la période de jeu. Aucun traitement ou
effet autre que le montage et le zoom n'a été effectué, la tram
est naturelle. La méthode de jeu n'était pas spéciale, elle
correspond à la façon de jouer d'un habitué qui fait ce pour quoi
le jeu est fait : conduire vite et abattre n'importe qui.
Or la vidéo ne montre rien de tout ça. Au contraire, elle le cache. Ou même, elle le transforme. Avec pour base quelque chose qui représente le culte de la violence dans le jeu vidéo, cette pièce est une cyber-balade dans un "monde" qui n'est pas fait pour ça.
Nous sommes sur une île civilisée, même un peu trop. Le temps peut changer, mais la pluie tombe souvent, accompagnée de la nuit. Les gratte-ciel passent, nous montrant leurs fenêtres illuminées derrière les lampadaires. Mais cette île est un aquarium. Nous y sommes enfermés. Elle a des limites infranchissables et on y tourne vite en rond.
L'ambiance aquatique, bien que forte grâce à la pluie, à la couleur bleue dominante et au fait que l'histoire du jeu se déroule sur une île, est amplifié par le morceau de musique de Nicolas Jaar nommé "Être". D'ailleurs, le montage a été fait à partir du rythme de ce morceau. Ainsi, on y est plus facilement transporté.
On est face à de la 3D contemplative et non plus à un jeu sanglant. Nous ne sommes pas dans l'attente impatiente de la prochaine explosion ou du prochain coup de feu, nous sommes à la place du poisson qui tourne en rond dans son bocal en l'observant paisiblement.
Or la vidéo ne montre rien de tout ça. Au contraire, elle le cache. Ou même, elle le transforme. Avec pour base quelque chose qui représente le culte de la violence dans le jeu vidéo, cette pièce est une cyber-balade dans un "monde" qui n'est pas fait pour ça.
Nous sommes sur une île civilisée, même un peu trop. Le temps peut changer, mais la pluie tombe souvent, accompagnée de la nuit. Les gratte-ciel passent, nous montrant leurs fenêtres illuminées derrière les lampadaires. Mais cette île est un aquarium. Nous y sommes enfermés. Elle a des limites infranchissables et on y tourne vite en rond.
L'ambiance aquatique, bien que forte grâce à la pluie, à la couleur bleue dominante et au fait que l'histoire du jeu se déroule sur une île, est amplifié par le morceau de musique de Nicolas Jaar nommé "Être". D'ailleurs, le montage a été fait à partir du rythme de ce morceau. Ainsi, on y est plus facilement transporté.
On est face à de la 3D contemplative et non plus à un jeu sanglant. Nous ne sommes pas dans l'attente impatiente de la prochaine explosion ou du prochain coup de feu, nous sommes à la place du poisson qui tourne en rond dans son bocal en l'observant paisiblement.
mercredi 5 décembre 2012
lundi 22 octobre 2012
Advertising is Good
Cette série de quatre vidéos accentue l'aspect
oppressant et répétitif de la publicité en la mettant sous la forme d'un
morceau de musique. Huit publicités de produits ménagers ont été utilisées. Chaque son correspond au morceau de vidéo dans chaque case. Mais le rythme donné à ces publicités, bien que tumultueux, les rend plus attractives. Cette série est une sorte de mini lavage de cerveau à base de publicités, ce qui n'est pas bien loin de la fonction originale de ces dernières.
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